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Historique

 

historique

Naissance de l'APEDV:

La création de l'APEDV résulte, au départ, d'un concours de circonstances. Fin 1962, Monsieur CONVARD, assistant social dans le 18ème arrondissement, est amené à s'occuper d'un jeune amblyope récemment orphelin. Il connaissait déjà le problème par le handicap visuel de sa fille, mais il s'est, à cette occasion, familiarisé avec les difficultés rencontrées par des parents dont les enfants connaissaient des difficultés scolaires. Au même moment, un autre parent d'enfant déficient visuel, Madame HAINQUE, expose à Madame le Docteur DELTHIL, médecin-chef du Centre Ophtalmologique des Ecoles, son projet de création d'une association réunissant des parents d'enfants dont le handicap visuel crée des attentes et des besoins spécifiques, différents de ceux des aveugles.

A l'initiative du docteur, ces deux parents se rencontrent et sont bientôt rejoints par une autre mère de famille, Madame BALBACH. Avec des enseignants, des ophtalmologistes, des assistantes sociales et d'autres professionnels, ils mettent sur pied, le 14 juin 1963, à l'école de la rue Gustave Rouanet, qui scolarise des enfants déficients visuels, une première réunion, dont le succès leur permettra d'en organiser une deuxième, le 7 décembre, avec les parents. C'est ce jour-là, grâce à l'enthousiasme de 47 familles, que l'APEDV naît. Les statuts sont déposés à la Préfecture le 28 janvier 1964, publiés au Journal Officiel le 13 février : l'APEDV existe alors officiellement. En 1967, l'APEDV crée la Fédération Nationale des Associations de Parents d'Enfants Déficients Visuels (FNAPEDV), devenue en 2001 la Fédération Nationale des associations de parents d'enfants Déficients Visuels et de leurs amis (FNDV), qui "coiffe" au niveau national les associations (inter)départementales, le choix ayant été fait de laisser autonomie et initiative à ces dernières, afin de mieux agir localement. Cinq présidents depuis la fondation : Monsieur CONVARD, Mesdames AUDIBERT et GELBERT, Messieurs MORAUX et RAULT (depuis janvier 2002).


Historique des classes d'amblyopes à Paris :


1934 : création par la Ville de Paris de la première classe, 2 rue Camille Flammarion (18ème)

1944 : transfert des 2 classes existantes 9 rue Gustave Rouanet (18ème)

1954 : ouverture d'une 3ème classe, de formation aux métiers de bureau

1963 : transformation en CEG (Collège d'Enseignement Général)

1945 : ouverture d'une classe 111 avenue Parmentier (11ème)

En 1955, outre ces deux écoles, il y a trois autres classes :
rue de Citeaux (12ème)
rue Vandrezanne (13ème)
rue Desprez (14ème)

En 1965, cinq classes supplémentaires (au total dix établissements) :
rue Chomel (7ème)
rue de Picpus (12ème)
rue Jeanne d'Arc (13ème)
avenue du Parc des Princes (16ème)
rue André Bréchet (17ème).

En 2004, il ne subsiste plus que les CLIS (CLasses d'Intégration Scolaire) de l'école Parmentier (11ème) et l'UPI (Unité Pédagogique d'Intégration) du collège-lycée Buffon (avenue Pasteur, 15ème) ouverte en 2001, simultanément à la fermeture du collège Pierre Villey de la rue Gustave Rouanet. A titre d'exemple, la classe de la rue Chomel a été fermée en 1984 "faute de recrutement" et parce que "l'intégration dans le système scolaire classique" était déjà d'actualité. Même si des évolutions sont nécessaires, pour tenir compte de l'évolution des besoins, même si les jeunes de Buffon ont été dotés d'ordinateurs portables par le Rectorat de Paris, où est le progrès ?

 

L'intégration scolaire des enfants handicapés visuels

L'APEDV a mené fin 1998 auprès de ses adhérents une enquête sur l'intégration scolaire des enfants déficients visuels. Le bon taux de réponse montre une préoccupation importante des parents qui souhaitent que leurs enfants déficients visuels (pour ceux qui ne relèvent pas des établissements de santé) puissent suivre leur scolarité dans les établissements ordinaires publics ou privés.

L'enquête indique que l'intégration scolaire progresse et c'est un élément positif. Toutefois, une analyse détaillée des commentaires des parents pondère un constat optimiste fondé sur les statistiques chiffrées.

Il ressort, en effet, que l'intégration s'effectue sur le terrain, au coup par coup grâce, d'une part, à la bonne volonté et la motivation de certains enseignants et directions d'établissement et, d'autre part, à l'énergie et à la ténacité des parents qui rencontrent de nombreux obstacles et qu'aucune situation n'étant acquise, les parents vivent, année après année, dans l'inquiétude renouvelée.

En effet, scolariser les enfants déficients visuels dans de bonnes conditions, leur donner l'accès au savoir, leur donner les bases en vue d'un métier, c'est éviter d'en faire des assistés demain !